Brik @ Brak

  Eh oui, on l'a appris le 6 Novembre, Johnny Hallyday, ou, comme dirait le New York Times, "l'Elvis français", est mort. Et vous n'avez pas pu passer à côté de cette information, à moins que vous n'ayez accès ni à la télévision, ni aux journaux, ni à la radio, ni à internet. Hum... sauf que cela voudrait dire que vous ne pouvez pas lire cette chronique...

Par Georges Biard, CC BY-SA 3.0, Lien

  Bref, là n'est pas le sujet. Je disais donc que l'information n'est plus une découverte pour personne, en constatant son relayage massif. Au soir du 6 décembre, pour rendre hommage à cette "idole" française, la plupart des médias français changent totalement leurs programmes. Topito, site de divertissement et de tops, poste alors, pour se moquer, une série d'images :

 

Tu as l'embarras du choix !

Une publication partagée par Topito (@topito_com) le 6 Déc. 2017 à 6h37 PST

  Et en effet, ils ne sont pas passés loin, et la caricature était, en fait, une simple représentation de la réalité (sauf peut-être pour le "J'irai dormir chez Johnny"...). Regardons un peu ce que les chaînes de télévision, toujours prêtes à nous révéler de nouvelles informations inédites, nous ont réservé pour cette occasion :

TF1 : Dès 20h, une édition spéciale présentée par Gilles Bouleau suivie d'un documentaire sur Johnny et de la retransmission de deux de ses concerts.
France 2 : Une émission spéciale présentée par Michel Drucker.
France 5 : Ils réutilisent leurs émissions habituelles, mais en les mettant au goût du jour (C dans l'air, C à vous et Entrée libre).
M6 : Retransmission du concert de Johnny au Parc des Princes en 1993.
C8 : C'est que du Johnny, une émission spéciale présentée par Cyril Hanouna, suivi d'un documentaire et une rediffusion de l'émission spéciale.

  Bon, c'est pas qu'on s'ennuie, mais il n'y a pas beaucoup de diversité... Du coup je me suis dit, rien de mieux que de se réfugier sur internet. Erreur fatale. Les tendances YouTube étaient submergées de ces mêmes émissions ou de "Hanouna en larmes en apprenant la mort de Johnny" (vous pouvez remplacer "Hanouna" par à peu près tous les présentateurs français). Aie aie.

  Dans ces cas -à, deux solutions : partir en pèlerinage et devenir moine au Tibet afin de se poser pour avoir des réflexions spirituelles sur le sens de la vie ou écrire un article pour Brik@Brak. Vous savez laquelle j'ai choisi (il fait trop froid au Tibet) !

  Mais ce n'est pas tout, le président Macron s'est exprimé, notamment sur twitter, en tweetant 2 fois le 6 décembre et à 8 reprises le 9... Quelques exemples :

On a tous en nous quelque chose de Johnny Hallyday. Le public de fans et de fidèles qu'il s'était acquis est en larmes. Nous n'oublierons ni son nom, ni sa gueule, ni sa voix. Le voici au panthéon de la chanson où il rejoint les légendes du rock et du blues qu'il aimait tant.

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 6 décembre 2017

Il était dans votre vie. Mais vous étiez dans la sienne. Vous avez aimé ses amours, vécu ses ennuis et aidé à chaque instant. Il savait que vous étiez là pour lui. #JohnnyHallyday

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 9 décembre 2017

  Certes moins médiatisée, la mort de Jean D'Ormesson, un jour auparavant, n'est pas passée inaperçue, quoique tout de même assez noyée sous celle de Johnny. En même temps, il n'a eu droit qu'à 7 tweets du président et sans hashtag. Ce qui est tout de même assez cocasse dans l'histoire, c'est ce qu'avait dit D'Ormesson en 2008  sur le plateau de Salut les Terriens :

  C'était pas Piaf, mais je crois qu'il aurait pu faire carrière dans la voyance !

Conclusion

  Un engouement médiatique pour une star du rock nationale qui reste incompréhensible pour les autres pays, voire pour certains Français...