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B@B #84 - Lefart | Le chapeau vert

Rédigé par Alexis Aucun commentaire

1:08 du matin. Nolwenn s'était encore endormie devant la télé. Il faut dire que la série policière diffusée sur France 2 n'était pas vraiment passionnante. Elle se leva du canapé et pressa le bouton off de la télécommande. La gorge sèche, Nolwenn se dirigea vers le réfrigérateur de la cuisine et sortit sa bouteille d'Evian. Elle n'achetait que cette eau, par habitude.

"Pas besoin de verre, ça fait de la vaisselle inutile" pensa-t-elle. Après avoir soigneusement replacé la bouteille dans le frigo, elle traversa son long couloir et se jeta sur son lit. Il lui manquait un coussin … Mais où avait-elle bien pu le mettre ? Il était trop tard, elle le retrouverait demain. Un bruit la réveilla brusquement. Il y avait un homme dans sa chambre. Elle sortit du lit et attrapa une de ses chaussures qui se trouvait par terre.

« Qui est là ?! » Pas de réponse. Soudain, une silhouette sortit de l'ombre et la poussa sur son lit. Elle avait son oreiller et tenta de l'étouffer. Mais Nolwenn réussit à se débarrasser de son agresseur. Elle courut vers la cuisine et sortit un couteau du tiroir. Elle traversa la pièce du regard. Où avait bien pu passer cet homme? Elle n'avait pas rêvé, il y avait bien une autre personne dans son appartement. Elle sortit de sa cuisine, il n'était pas là. Elle marcha jusqu'au salon, elle ne vit personne. Elle commençait à se demander s'il y avait bien quelqu'un ici lorsqu'on la plaqua contre son canapé. L'homme était bien là et collait l'oreiller sur la tête de sa victime, en pressant de plus en plus fort. Nolwenn n'avait presque plus d'air lorsqu'elle crut entendre son agresseur lui murmurer : « C'est fini … ne t'inquiète pas … C'est fini, tu ne souffriras plus. » Son regard devint flou... et plus rien. Elle ne bougeait plus, elle était morte. Le meurtrier enleva l'oreiller de la tête de sa victime et l'embrassa en s'excusant. Il replaça l'oreiller dans le lit et y coucha Nolwenn avant de sortir de l'appartement.


*******************
 

Lefart se leva comme à son habitude vers 6h45, et tout de suite, se dirigea vers la cuisine. Plus de café … Tant pis, il se résignera à prendre du café soluble. Il réchauffa sa mixture au micro-ondes et la porta à ses lèvres. Il grimaça … Définitivement, il préférait le véritable café. Pas cette merde chimique qui permet de nous dépanner lorsqu'on n'a pas le temps de s'en préparer un vrai. Après avoir fini, non sans mal, sa boisson, il vérifia rapidement ses mails grâce à son nouveau smartphone qu'il avait changé quelques jours auparavant, son ancien téléphone à clapet ayant rendu l'âme. De la pub, et encore de la pub …

Il alluma la radio … mais la coupa rapidement en marmonnant « Ces politiques ... Tous les mêmes ... ». Direction la salle de bain . Pas tout à fait réveillé, il opta pour une douche bien froide. Il fit couler l'eau et, perdu dans ses pensées, il ne vit pas le temps passer. C'est un appel qui le fit revenir à la réalité.

« Merde ! » Lefart coupa rapidement l'eau, enroula une serviette autour de lui, et réussit à décrocher son Nokia.

« Allo ?

- Bonjour monsieur ! Je vous appelle pour savoir si vous avez besoin d'une terrasse ?

- Non merci, la bronzette c'est pas mon fort!

- Vous êtes sûr ? Vous savez, une terrasse, c'est plus que ça ! Ça permet de faire un petit barbecue entre amis, de lire un bon livre sur un transat... Bref, c'est tout ce qu'il y a de bien pour vous dans votre vie !

- Non merci, de toute façon, je suis dans un appartement.

- Mais attendez, songez à votre épouse !

- Je ne suis pas marié et je n'ai pas non plus de petite amie.

- Ah. Mais vous pouvez vous aussi vous faire …

- Au revoir madame, je raccroche, ça ne m'intéresse pas, je vous l'ai déjà dit ! »

Il toucha le rectangle bleu avec l'inscription Raccrocher, et, plutôt agacé, sortit un rasoir du tiroir du lavabo et commença son art. Car le rasage, c'est un art.

Enfin rasé et lavé, Lefart enfila sa veste, prit les clés qui étaient posées sur la table de l'entrée et sortit de son appartement. Descendant deux par deux les marches des escaliers jusqu'au garage, il y arriva très rapidement. Il appuya sur la clé de sa voiture et ouvrit enfin la porte de sa nouvelle Alpha Romeo. Il fit vrombir le moteur et enfonça la pédale d'accélérateur, fonçant vers le commissariat de Douarnenez.

 

7h55, commissariat de Douarnenez.

Lefart se stationna non loin de son lieu de travail, et après avoir remonté la rue, poussa la porte du commissariat.

« Bonjour inspecteur ! salua gaiement la secrétaire

- Bonjour Madeleine, comment allez-vous aujourd'hui ?

- Bien ,merci ! Au fait, vous avez de la visite. Dans votre bureau.

- Ah, merci. »

Lefart traversa le commico, comme il l'aimait l'appeler, et entra dans son bureau.

Lefart écarquilla les yeux en voyant l'homme qui l'attendait là.

« Salut Christian ! »

 

Rédacteur en chef depuis le début de l'aventure du journal, je suis plein de curiosité que j'aime vous faire partager.

Les tops et les "le Saviez-vous ?" sont mes articles les plus fréquents, mais il m'arrive d'écrire des articles sur un sujet précis.

 

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